Résumé : |
ANALUSIS, FR, JUIN-JUIL 81, V 9, N 6, 276-82. Les éléments à l'état de traces, à des concentrations inférieures à 1 mg/l (ppb) dans ces eaux sont concentrés par filtration sur un capteur constitué par une cartouche en matière plastique quasi transparente aux rayons X contenant une charge de résine Chelex-100, préalablement traitée par le tampon citrate de sodium 7,1 . 10-2 M à pH 7,0. Après pastillage de ce capteur par compression à chaud (P = 3 500 bar, T = 125 °C) à la presse hydraulique, les métaux considérés (Zn, Cd, Hg et Pb) sont déterminés qualitativement et quantitativement par spectrométrie de fluorescence X sur la cible ainsi préparée. L'utilisation de cette colonne chromatographique permet une préconcentration sélective des éléments-traces en stabilisant ceux-ci chimiquement et en s'affranchissant des phénomènes d'interférences liés aux éléments majeurs. Les limites de détection sont de 0,3 ppb pour le zinc, 0,8 pour le cadmium et le mercure et 0,2 ppb pour le plomb. Pour un échantillon donné, la répétabilité des comptages est bonne et elle se vérifie encore après trois mois d'archivage de la colonne pastillée avec un coefficient de variation des mesures de spectrométrie de fluorescence X n'excédant pas 6 %. Cette technique de préconcentration sélective présente l'avantage d'effectuer sur le terrain, à partir de quatre eaux naturelles (eau de source, eaux de rivière et eau de mer), la fixation sous une forme bien définie et stable dans le temps de ces métaux-traces toxiques dans un domaine de concentration allant du microgramme par litre à une centaine de milligrammes par litre. Le faible volume de l'échantillon solide ainsi préparé facilite le transport vers le laboratoire. Il est possible alors de procéder, soit à la mise en forme du capteur pour une analyse par spectrométrie de fluorescence X, soit d'éluer les métaux toxiques en vue de leur détermination en solution par spectrophotométrie d'absorption atomique ou polarographie.
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